Conditions d’organisation
Cette activité doit se faire dans un local lumineux, spacieux et comprenant assez de plans verticaux avec une surface lisse (murs, fenêtres, panneaux en bois aggloméré, tables mises debout sur d’autres tables…) pour que chacun-e ait son espace face à un plan vertical et puisse prendre du recul au fur et à mesure de sa création. Idéalement, pour mettre les personnes à l’abri des pressions et des influences, le local n’a pas vue sur l’extérieur, et les murs sont vierges de toute image et de toute influence extérieure. Le-la formateur-trice et les participant-e-s doivent pouvoir voir tous les panneaux.
Matériel
- Feuille de papier à dessin grainé (type Steinbach) et des chutes.
- Feuilles de kraft pour protéger les plans et tables.
- Jeux de trois pinceaux : une brosse peinture, un pinceau 18 (ou les pinceaux en poils de martre) et un fin pinceau par couleur (plus une réserve).
- Ramequins : 14 pour la table (plus une réserve).
- Gouache : noire, brun terre de sienne, rouge magenta, jaune primaire ou citron, bleu cyan, et blanche.
- « Abaisse-langue » (pour prendre et mélanger la peinture).
- Bambous ou bâtons.
- Quelques agrafeuses, désagrafeuses et du masking tape.
- Des essuies propres, des loques et du produit dédié au lavage des mains et du matériel utilisé. Si un évier n’est pas accessible, dédier une table avec une cruche d’eau pour remplir les ramequins et trois bassines pour le nettoyage des mains et du matériel.
Aménagement de l’espace de création
Une place pour chaque participant-e debout face à son plan vertical lisse protégé par un kraft.
Au centre du local, la palette collective
• Une longue table (ou deux) étroite protégée par un kraft. À partir d’une de ses extrémités (ici la gauche), un (ou deux) bambou(s) disposé(s) sur 3/4 de sa longueur, fixé(s) par du masking tape et servant de reposoir aux pinceaux, de manière à ce que la peinture ne touche pas la table.
• En partant du côté gauche de la table, placer les 7 assortiments ;
- Un ramequin pour la couleur avec à sa droite le jeu de pinceaux qui lui est attribué.
- Face à la couleur, de l’autre côté du bambou, un second contenant de l’eau pour diluer celle ci.
- Laisser un petit espace pour passer à l’assortiment suivant.
• Remplir avec les couleurs en commençant par la gauche avec le noir, puis, le brun terre de sienne, le rouge magenta,le jaune primaire ou citron, le bleu cyan, et terminer par le blanc.
• Sous la table, une bouteille de chaque gouache en réserve, sous sa couleur.
• À l’extrémité droite de la table, mettre à disposition des jeux de pinceaux et des ramequins pour les créations de couleurs, ainsi que des abaisses-langues et chiffons.
Sur le côté, plusieurs tables pour former un espace suffisant pour y mettre le reste du matériel. Celui-ci est séparé en deux : d’un côté le papier Steinbach, les chutes et le kraft, de l’autre le reste du matériel utile.
Consignes de l’atelier
À l’aide des couleurs de base sur la table et des mélanges qu’il est possible de faire, sur une feuille de papier Steinbach, vous allez réaliser une œuvre figurative (si besoin, préciser ce qu’on entend par figuratif : personnage, animal ou paysage, réels ou imaginaires), ne contenant aucune lettre, aucun chiffre, ni aucun symbole.
Installation des participant-e-s
Quand chacun-e a trouvé une place qui lui convient, il-elle accroche sa feuille de papier Steinbach à la verticale ou à l’horizontale sur son plan, une agrafe à chaque coin de la feuille (une pointe de l’agrafe dans la feuille et l’autre dans le support) ou quelques rouleaux de papier collant placés horizontalement au verso de la feuille. Chacun-e doit avoir le centre de sa feuille placée à hauteur de son regard. Si vous souhaitez conserver des zones de blanc sur votre feuille parce qu’elles ont un sens dans votre création, vous devrez utiliser de la gouache blanche.
Place du, de la formateur-trice, animateur-trice
- Assurer la gestion du matériel de la table-palette et veiller au respect des consignes. Il-elle a une vue d’ensemble, observe et est disponible.
- Il-elle n’explique pas les combinaisons de couleurs : les mélanges sont des aventures, des expériences intéressantes, de même que les recherches picturales à tout moment de l’élaboration de l’œuvre.
- En cours de réalisation, il-elle peut intervenir verbalement pour aider l’un-e ou l’autre à préciser quelques détails, mais n’intervient jamais directement sur la peinture de la personne ! Si celle-ci trouve sa peinture « ratée », le-la formateur-trice parle avec lui-elle et envisage des modifications possibles.
Présentation de la palette collective aux participant-e-s
- La gouache est une peinture à l’eau, couvrante et opaque pouvant se mélanger, pour obtenir une palette de couleurs.
- Chaque trio de pinceaux est attribué à un seul ramequin d’eau et une couleur, celle-ci doit être maintenue propre. Quand on a fini d’utiliser une couleur, déposer le pinceau à la droite de son ramequin.
- Pour prendre de la couleur, y tremper le pinceau et l’essuyer sur le bord du ramequin, on peut également l’imbiber légèrement d’eau si on souhaite se rapprocher du rendu de l’aquarelle (plus translucide).
- Pour obtenir une couleur ne se trouvant pas sur la table, mettre un peu d’une couleur sur ses index et mélanger. Une fois le résultat obtenu, prendre un ramequin vide afin de créer le mélange à l’aide d’un abaisse-langue, en y déposant d’abord la couleur la plus claire. Le ramequin se place à la suite des autres sur la table avec un ramequin d’eau et trois pinceaux pour être à la disposition de tous et toutes. Les couleurs supplémentaires créées se négocient avec les autres participant-e-s de manière à déterminer le volume nécessaire pour la palette collective.
- Pour modifier un mélange, demander à la personne qui l’a créé la permission de transformer la couleur.
- Si la couleur a un peu séché, on peut y mélanger un tout petit peu d’eau.
- Si on souhaite recouvrir une couleur par une autre, il faut attendre que la première soit sèche.
- Si elle est appliquée en couche épaisse, elle peut se craqueler.
- Si un pinceau est souillé par une autre couleur, il est nettoyé avant de le redéposer sur la palette.
Finalisation de l’atelier
L’atelier se termine par la signature de l’œuvre à la gouache ; elle sera laissée sur son plan le temps du séchage ou délicatement détachée (si le papier est agrafé, utiliser une désagrafeuse, pour toutes les ôter) et posée sur ou sous des tables, au sol dans un couloir… Une fois séchées, les œuvres seront affichées dans le local de vie.Le matériel et le local sont rangés et nettoyés avec le groupe. Au départ des trois bassines d’eau claire, chaque pinceau est nettoyé sans repousser les poils vers le manche (sinon il perd tous ses poils à la prochaine utilisation) en passant successivement dans les trois bassines. L’eau de la 3e bassine doit rester parfaitement claire. Si elle se brouille, on vide la bassine 1 et on la remplit d’eau claire et elle prend la place de la bassine 3. On garantit ainsi que les pinceaux soient nickels et qu’ils ne modifieront pas la couleur de la peinture lors du prochain usage. Faire sécher les pinceaux (bien refaire les pointes) sur un chiffon sec. Recouvrir d’un film d’eau les ramequins contenant encore de la peinture, elle sera enlevée lors de sa prochaine utilisation.
Le kraft et les journaux utilisés pendant l’activité peuvent être repliés en vue d’une prochaine utilisation.