« Si l’adulte intervient, il prive l’enfant de la joie de faire par lui-même, en même temps qu’il lui procure une satisfaction de dépendance dont il ne veut plus se passer. » Myriam David et Geneviève Appel

Ce qui se construit durant la petite enfance représente une part importante des fondations de l’enfant et de l’adulte qu’il sera. Pour qu’il devienne un individu autonome, social et épanoui tout au long de sa vie, il est donc essentiel de soigner les conditions d’accueil du jeune enfant dans notre société.

Dans les premiers moments de sa vie, et particulièrement dans les situations de séparation d’avec ses figures d’attachement, le bien-être, ainsi que l’épanouissement physique et psychique du jeune enfant doivent constituer le fil rouge d’un accueil collectif de qualité. L’importance des repères, de la continuité, mais aussi de l’autonomie, de la socialisation, des soins individualisés ou encore de la motricité libre, font partie des défis majeurs de l’accueil des jeunes enfants.

Pour cela, les CEMÉA revendiquent :

le respect des besoins spécifiques du jeune enfant, de ses choix et de ses envies ;
la nécessité de considérer le jeune enfant, même nourrisson, comme un être sensible, compétent et capable d’exprimer son consentement ;
une prise en charge bien-traitante des enfants, et donc une attention accrue à la prévention de la maltraitance ;
des lieux d’accueil accessibles et gratuits pour toutes les familles, et qui permettent aux jeunes enfants de développer leurs compétences sous le regard bienveillant de personnes avec lesquelles ils ont pu tisser un lien affectif sécure ;
un travail accru avec les familles autour des liens essentiels à créer pour le bien-être des enfants ;
la reconnaissance des professionnel-le-s qui s’occupent des jeunes enfants, une attention à leur bien-être, à leurs conditions de travail et au soutien des équipes sur le terrain ;
la revalorisation et le renforcement de la formation initiale et continue de ces professionnel-le-s.