Les CEMÉA, depuis leur création, revendiquent comme essentiel de considérer l’être humain dans sa globalité : son histoire, ses besoins, ses désirs, ses actions, ses pensées, ses liens, ses relations à soi, aux autres, au milieu… Et aussi sa part de vulnérabilité et de précarité. Ce n’est qu’à cette condition que l’on peut imaginer et bâtir des relations, des collectifs, des institutions et une société qui prennent soin des individus dans leur singularité.
Cette construction doit s’incarner dans des pratiques concrètes d’éducation, d’aide et de soin, mais aussi dans l’ensemble des domaines de la vie humaine (vie quotidienne, économique, politique, culturelle…) dans une perspective d’émancipation individuelle et collective.
Pour cheminer ensemble vers une société humanisante, nous affirmons qu’il est urgent :
- de développer une culture de l’accueil de chaque personne et de l’hospitalité des espaces sociaux ;
- d’élaborer et utiliser de nouveaux imaginaires et un nouveau langage, libérés des courants dominants ancrés dans l’idéologie gestionnaire ou dans la sur-médicalisation, afin de transformer les pratiques quotidiennes et institutionnelles ;
- de lutter contre la marchandisation de la santé mentale, qui pousse les praticien-ne-s, les institutions et les associations vers des choix et des pratiques « rentables » économiquement en excluant les personnes qu’il est plus compliqué d’accompagner ;
- de considérer et soutenir les personnes en prise avec le trouble psychique comme capables d’agir sur leur vie et dans la société au-delà des logiques de normalisation, de contrôle, d’efficacité et de rentabilité.
Le groupe Santé mentale
sante-mentale cemea.be