Nous étions 12, issu-e-s de différentes régions et territoires de France et de Belgique ; volontaires, militante-e-s et permanent-e-s des CEMÉA qui durant 4 jours ont pris le temps de réfléchir à leur vécu de spectateurs-
spectatrice-s, de comprendre le Festival d’Évreux et l’organisation de ses « Échos » portés par d’autres régions ou pays (ce qu’est notre Festival SOIF D’IDÉAL par exemple), de vivre et faire vivre des expériences d’accompagnement du sensible aux spectateurs et spectatrices.
Parmi les propositions : réaliser une courte émission radio au départ du film vu ensemble la veille, rédiger un dialogue ou une lettre qui prolonge le film, composer un cadavre exquis autour des histoires de famille en introduction au thème d’un des films à voir ensuite… Mais aussi des dispositifs de réflexion sur ce que signifie être spectatrice-spectateur, ce dont on a besoin pour accepter de « recevoir » une œuvre, les enjeux de l’accompagnement culturel dans le cadre de l’Éducation nouvelle... On y parle de se sentir autorisé-e ou légitimé-e à entrer dans un lieu, à aller voir une œuvre, à en penser ce qu’on veut, à la recevoir comme on veut, à en parler comme on veut, à faire ses choix, y aller, ne pas y aller, sortir de la salle… On y réfléchit comment articuler la rencontre individuelle et la rencontre collective, comment préparer un accompagnement pour qu’il y ait des points de rencontres pendant le film pour le public. Pour que chaque fois la démarche intègre chacun-e et produise des effets émancipateurs !
Les partages d’expérience, les regards et visions de chacun-e, les pistes à explorer, les moments de poésie, d’audace et les liens créés m’ont permis une prise de recul sur ma pratique pédagogique et ont été source d’inspirations pour mettre en place animations, accompagnements et formations. Avec un peu plus de confiance, renforcée par le plaisir de m’être essayée à co-créer ces espaces de rencontre autour et avec des films qui viennent toucher et questionner les personnes et les citoyens-citoyennes que nous sommes.
« On y réfléchit comment articuler la rencontre individuelle et la rencontre collective, comment préparer un accompagnement pour qu’il y ait des points de rencontres pendant le film pour le public. »
Du Festival d’Évreux, je n’aurai vu qu’un petit bout. Mais ces premiers pas dans cet espace foisonnant étaient riches de pistes à explorer : plus de 90 films, courts et moyens métrages du monde entier (c’est là une des dimensions particulières au Festival d’Évreux), des séances jeunes publics, des séances scolaires et, pour les familles, des conférences, des débats, des ateliers web-reporters, jeunes critiques et autres espaces de productions à destination des jeunes, mais aussi un lieu de rencontre pour les militant-e-s et permanent-e-s des CEMÉA… Mes premiers aperçus de tout ça donc, m’ont invitée à vouloir y revenir, vite ! Et à inviter toute personne qui peut s’y rendre, à certainement y faire un tour !
Intéressé-e ? Contacte le groupe Culture : culture cemea.be.