Angie est employée de l’asbl en tant qu’animatrice et coordinatrice de stage. Elle est également coordinatrice de l’implantation « École du Laveu » pour les ateliers à l’année. Au retour d’une semaine d’animation durant le congé de février 2022, elle a pris le temps de répondre à nos questions.

Les CEMÉA : Angie, peux-tu nous dire quel est le projet pédagogique de l’association ?

Angie : L’organisation des stages et des ateliers est un moyen qui nous permet de rassembler les enfants autour d’un projet commun, projet grâce auquel nous voulons développer chez l’enfant :

  • le sentiment d’appartenir au groupe ;
  • l’autonomie ;
  • l’authenticité ;
  • l’esprit d’initiative ;
  • le sens des responsabilités ;
  • la créativité ;
  • l’esprit critique.

Notre volonté est de faire travailler les enfants ensemble, car nous pensons que chacun-e est riche de savoirs et de pratiques, que ces acquis ne sont pas « propriété privée » et que leur mise en commun est au centre de la dynamique d’un groupe. Notre démarche est basée sur le « faire ensemble » pour « vivre ensemble ». Nous avons la conviction qu’il est possible de poser des actes porteurs de valeurs fondamentales qui correspondent à notre conception de l’humanité. Des actes plus justes, plus solidaires, plus responsables et qui favorisent la résistance aux oppressions et à la pensée unique.

Les CEMÉA : Comment cela se traduit-il sur le terrain ?

Angie : Afin d’amener les enfants à développer une idée de projet autour d’un thème donné, on met en place différentes astuces qui éveilleront leur curiosité et leur imagination. L’animateur ou l’animatrice est conscient-e qu’il-elle est porteur-porteuse de son groupe et que les enfants sont porteurs-porteuses de leur projet. Il est donc essentiel que les animatrices-animateurs mettent en place des activités qui visent et favorisent une cohésion de groupe, la cohérence entre techniques et thèmes, la sécurité physique et, affective de chacun-e, la coopération au sein des projets... Et ce, par des jeux, des évaluations avec les enfants, des réunions, l’utilisation d’outils pédagogiques, etc.

Les animateurs et animatrices viennent de différents milieux artistiques et pédagogiques et sont choisi-e-s en fonction des compétences nécessaires à la mise en place des ateliers et stages. PARI a aussi développé son propre style. C’est pourquoi les nouveaux arrivants ou nouvelles arrivantes sont directement formé-e-s à ce fonctionnement sur le terrain. Ils-elles sont aiguillé-e-s par leurs collègues et suivi-e-s par les coordinateurs-coordinatrices et responsables d’implantations, qui les aident à atteindre nos objectifs pédagogiques. Une micro-formation est également mise en place afin de les aider à s’approprier les outils pédagogiques qui sont exploités, tels que l’anneau projet, le semainier, les règles de vie, la table de matériel, etc.

CEMÉA : Tu as terminé ta formation de coordinatrice aux CEMÉA l’année dernière. Peux-tu nous en dire quelques mots ?

Angie : J’ai décidé de m’inscrire à la formation de coordinatrices-coordinateurs de centres de vacances organisée par les CEMÉA avec, comme première motivation, l’obtention du brevet et une reconnaissance pour un travail que je pratiquais déjà. Ayant déjà obtenu mon brevet d’animatrice chez vous, je savais que la méthode de formation me correspondait. J’envisageais cette formation comme une intervision, un échange entre pair-e-s et une remise en question par rapport à des habitudes.

Outre la vision des CEMÉA à laquelle j’adhérais, la méthodologie appliquée lors des formations nous pousse à une réflexion autonome et participative qui forge une vision personnelle sur les sujets proposés par les formateurs et formatrices.

À chaque nouvelle formation, week-end ou séjour, nous appréhendions l’aspect résidentiel et communautaire. Puis, nous nous rendions vite compte à quel point l’expérience est enrichissante du fait de se couper du monde et de se concentrer entièrement sur les sujets qui nous amènent.

Je suis ressortie de chaque expérience CEMÉA fatiguée mais surtout nourrie de nouvelles approches, de nouvelles techniques, de chants, de jeux, d’avis, d’échanges, etc. Les CEMÉA, ce n’est jamais fini, ce sont des formations ouvertes, qui mûrissent une fois terminées et qui ne cessent de vous faire réfléchir.

Malgré les années d’expérience en coordination, les formations CEMÉA m’ont permis de chambouler mes habitudes, de prendre de la hauteur sur mes pratiques, de m’interroger sur des points que je n’aurais peut-être pas approfondis autrement.

 

Le groupe formation à l’animation, formation-animation cemea.be

Nous remercions Pari asbl et notamment Buendia M. de nous avoir permis d’utiliser leurs photos pour illustrer cet article.


 

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