Objectifs

  • Bouger ensemble.
  • Suivre et se faire suivre.
  • Être attentif-ve aux autres et à l’espace.
  • Travailler sa concentration et le regard périphérique.
     

Local ou espace

Un local spacieux et vide est nécessaire. Il est possible de proposer cette activité en extérieur dans un espace sans obstacles (pierres, arbres, etc.) pour permettre au groupe de bouger facilement. Il est préférable de trouver un espace calme et isolé, loin des regards, surtout si le groupe n’a pas l’habitude de ce genre d’activités.

Échauffement

Cette activité demande un bon niveau de concentration et d’écoute de soi et des autres, il est donc important de mettre le groupe en condition. Pour ce faire, il y a plusieurs possibilités : des échauffements physiques, scan corporel, exercices de concentration et d’écoute, etc.

Principe général

Bouger ensemble, comme une envolée d’oiseaux.

Disposition

Les participant-e-s sont réparti-e-s dans l’espace et regardent toutes-tous dans la même direction.

Consignes

Disposez-vous en groupe, en un tas non ordonné, et regardez toutes et tous dans la même direction. En silence et en regardant toujours devant vous, essayez de bouger tous et toutes en même temps sans qu’il soit possible de dire qui lance le mouvement. 
Le groupe doit se déplacer de manière fluide et comme une seule personne. De l’extérieur, on ne doit pas remarquer les changements de meneur ou de meneuse.

Déroulement

Les participant-e-s (réparti e s dans l’espace avec un peu de distance entre eux elles) regardent dans la même direction. Comme dans une envolée d’oiseaux, une personne dirige les mouvements du groupe en bougeant et en se déplaçant à sa guise. Les autres suivent en imitant les mouvements proposés par le meneur ou la meneuse. Quand celui-ci ou celle-ci tourne (juste le regard ou tout le corps), tout le monde tourne de la même façon en pivotant sur soi-même. En effectuant cette action, de nouvelles personnes se retrouvent devant tout le monde. L’une d’elles reprend alors le rôle de meneur-meneuse.

Remarques

Il est important d’insister sur le fait que l’activité se passe en silence et que tout le monde regarde toujours devant soi. Dans cette activité, on utilise en effet beaucoup le regard périphérique.

Voici un exercice simple pour prendre conscience de ce que c’est le regard périphérique. Mettez vos bras devant vous, les index levés en face de vos yeux. Ouvrez lentement les bras sans bouger la tête ni les yeux. Observez jusqu’où vous pouvez voir vos index levés. Quand vous ne les voyez plus, arrêtez le mouvement de vos bras : tout ce qui se trouve dans l’angle formé par vos bras se trouve dans votre champ visuel, c’est-à-dire que vous pouvez le voir sans bouger la tête ni les yeux, en utilisant le regard périphérique.

Le « secret » pour bouger ensemble, c’est de suivre une des personnes qui se trouve devant tout le monde. Cette 
personne devient meneuse-meneur en proposant des mouvements au groupe. Ceux-celles qui sont placé-e-s derrière doivent suivre. Cela paraît assez simple comme principe, mais en action, ce n’est pas évident. Le rôle de celui ou celle qui accompagne cette activité est de permettre au groupe de le découvrir tout seul : laissez donc au groupe le temps d’expérimenter et même de se tromper. Il est possible d’arrêter les mouvements pour poser des questions (Comment ça s’est passé ? Pourquoi ça n’a pas marché ?...).

Si deux ou plusieurs personnes se trouvent devant le groupe en même temps, il faut qu’elles se mettent d’accord (toujours sans parler ou se faire des signes) afin de guider le groupe.

Pour certaines personnes, le fait d’être devant et de devoir assumer le rôle de meneuse-meneur peut être compliqué.

De l’exercice à la création d’une scène

Quand le groupe a compris l’idée de base (comment arriver à bouger ensemble et à changer de meneur-meneuse de manière fluide), il est possible de proposer différentes variantes.

  • En travaillant sur la qualité des mouvements : essayer des changements de vitesse, de niveau (au sol, debout, à mi-hauteur…), de rythme, rechercher des mouvements fluides, s’arrêter, redémarrer…
  • En travaillant avec des oppositions : par exemple, une personne sort du groupe et bouge indépendamment, les autres continuent de bouger ensemble en la suivant du regard.
  • En ajoutant du (ou des) texte(s) aux mouvements : par exemple, chacun-e se choisit un mot autour d’un thème commun, à partir de ces mots (et seulement avec ces mots), le groupe construit un « texte ». Les mots peuvent être répétés, dits par tout le monde ensemble ou par une seule personne, ils peuvent s’enchaîner, se superposer... 
  • En mettant en place une chorégraphie. Il est possible d’ajouter de la musique et de faire évoluer les mouvements en relation à celle-ci : non seulement se mouvoir « avec la musique » (c’est-à-dire en suivant son rythme, son émotion, son ambiance) mais aussi « contre » la musique (en ne suivant pas le rythme, à contre-temps...) comme si la musique était une partenaire de scène avec qui dialoguer et non une cheffe à suivre

Pour plus d’informations, vous pouvez contacter le groupe Activité à activite cemea.be.