S’entendre raconter le chant aux CEMÉA, pour l’article de la rubrique « Retour aux sources », nous a donné envie de remettre à l’honneur un chant qui s’est un peu perdu dans les méandres du temps et qui, pourtant, avait la cote dans les stages de base autrefois : « Si j’avais un tambour ». Ce chant populaire à deux voix a été harmonisé par William Lemit en 1945 dans le chansonnier « Voix Unies ». 

William Lemit est un compositeur, musicologue et pédagogue français né en 1908 et mort en 1966. Dans sa jeunesse, il a appartenu aux Éclaireurs de France où il a entretenu son goût pour la musique. Après la Deuxième Guerre mondiale, il est nommé instructeur national de chant à la Direction de la Jeunesse et des Sports. Il s’engage également aux CEMÉA où il développe son intense activité d’éducation musicale. Il anime, avec ses collaborateurs et collaboratrices, quantité de stages pour les moniteurs-monitrices de colonies de vacances, alors en pleine expansion. Passionné de culture folklorique, il récolte de nombreuses chansons traditionnelles aux quatre coins de la France. Il les harmonise et les rassemble dans différents chansonniers, dont le plus célèbre, « La fleur au chapeau », date de 1937. Il a également composé des œuvres originales. 

Aux CEMÉA, nous continuons à chanter, en formation et en centres de vacances, des chansons qu’il a musicalisées : « Le joli matin », « Le corselet », « Le jardinier indifférent », « La bergère et le monsieur »...

« Si j’avais un tambour » vient du Limousin et narre le dialogue entre un galant et son amie. Il vient lui annoncer sa rupture, mais il n’est pas reçu comme il le pensait...

SI J’AVAIS UN TAMBOUR

Si j’avais un tambour
Couvert de fleurs autour 
Et de roses d’amour.
Si j’avais un tambour 
Couvert de fleurs autour 
Et de roses d’amour.
J’irais tambouriner
À la porte de ma belle.
C’est pour la réveiller.
Bonsoir, ma mie, bonsoir
Tu fais de l’endormie
Quand je viens pour te voir.

Bonsoir, ma mie, bonsoir
Tu fais de l’endormie
Quand je viens pour te voir.
Je viens te dire aussi :
C’est la dernière fois
La belle, que je te vois.

Galant, si tu t’en vas,
Tu t’en repentiras
Le temps que tu vivras.
Galant, si tu t’en vas,
Tu t’en repentiras
Le temps que tu vivras.
Tu seras pas au bois,
La frayeur t’y prendra.
Galant tu reviendras.